Dans Downton, transformé en hôpital.
Edith : Mary, les hommes préparent le concert et ils s'inquiètent de nous y voir figurer toutes les deux. Sinon il n'y aura aucune femme. Dis moi que tu participeras, je t'en prie.
Mary : Suis-je obligée?
Edith : Oui, tu l'es.
Cora : Qu'ils gardent le moral est une part importante du soin et pourtant si peu à demander.
Isobel : Que se passe-t-il?
Edith : Les hommes préparent un concert.
Isobel : Puis-je aider?
Cora : Edith a l'ensemble sous contrôle.
Edith : C'est le cas, si Mary y consent.
Mary : Oh, d'accord. Une chanson, voilà ta part.
Isobel : A quelle heure a lieu la visite du Dr Clarkson?
Cora : C'est déjà fait.
Isobel : Sans moi? Pourquoi? Je ne suis pas si en retard.
Cora : Nous n'avons pas vu de raison d'attendre. Mme Hughes, une minute. Je dois vérifier les registres de linge.
Isobel : Je l'ai fait la semaine passée.
Mrs Hughes : Très bien, Madame. Je m'y mets.
Isobel : Je peux sûrement...
Cora : Anna, dîtes à Mme Patmore que je préfère voir les menus cet après-midi.
Anna : Certainement, Madame.
Isobel : Cousine Cora
Cora : Cela peut-il attendre, je vous prie. Je suis débordée.
Edith distribue le courrier.
Edith : Il y a un paquet pour vous.
Soldat : Merci.
Edith : Et un petit pour vous. Il a l'air d'avoir été ouvert, mais ce n'est pas le cas.
Edith remarque une servante qui s’attarde près de l’un des soldats.
Edith : Ethel, n'avez-vous rien à faire?
Soldat : Je la retenais. Ne la blâmez pas, elle.
Edith : Je ne le fais pas.
Mary accompagne Violet dans une promenade.
Mary : Quelle journée magnifique!
Violet : Es-tu sûre pour Lavinia? Elle n'était pas la maîtresse de sir Richard.
Mary : Elle lui a fourni la preuve pour régler la dette de ... quelqu'un qu'elle aime.
Violet : Et c'est lui ton soupirant, alors? Un homme qui prête de l'argent puis s'en sert pour faire du chantage?
Mary : Il vit dans un monde difficile.
Violet : Et tu veux l'y rejoindre?
Mary : Richard Carlisle est puissant. Il est riche et le sera davantage. Il veut acheter une demeure convenable, vous savez - avec un domaine. Il dit qu'après la guerre, le marché débordera et nous en bénéficierons.
Violet : Oh? Et tu te sens capable de danser sur les tombes des familles déchues.
Mary : Elles seront déchues, pour beaucoup. Certaines ne se relèveront pas et je refuse d'en faire partie.
Violet : Il reste Matthew.
Mary : C'est terminé, Grand-mère. Fini. Il est temps d'aller de l'avant.
Violet : Et Sybil? A-t-elle quelqu'un en vue?
Mary : Pas que je sache.
Violet : En es-tu sûre? Etrange! Je tombais sans cesse amoureuse à son âge.
Mary : Je ne crois pas.
Violet : Même pas d'un homme qu'elle préfère taire?
Mary : Que voulez-vous dire?
Violet : Et bien, la guerre élimine les barrières et quand la paix les élève à nouveau, il est... très facile de se trouver du mauvais côté.
Mary : Vraiment, Grand-mère! Vous dîtes que je suis trop matérialiste et Sybil pas assez? Vous ne pouvez pas vous contredire autant.
Violet : Je suis une femme, Mary. Je peux me contredire à mon gré.
Isobel est descendue dans la cuisine.
Isobel : Je ne comprends pas. On sert toujours leur repas aux patients à
Mrs Patmore : Et bien aujourd'hui, à une heure.
Mrs Hughes : Puis-je aider en quelque chose?
Isobel : Apparemment Mme Patmore ne suit pas mes instructions, sans donner d'explication.
Mrs Hughes : Si vous faites allusion au nouvel horaire du déjeuner des patients, Madame a compris combien cela rendait celui du personnel excessivement tôt. Son changement leur a permis de manger à midi.
Isobel : Mais cela va interférer avec le roulement des infirmières.
Mrs Hughes : Oh non, elle l'a aussi modifié.
Isobel : Ah, vraiment? Eh bien, nous allons voir.
Mrs Hughes : On a retrouvé nos vieilles habitudes.
Cora a aménagé un coin bureau dans le petit salon.
Isobel : Un mot, s'il vous plaît.
Cora : Cela peut-il attendre?
Isobel : Non, impossible. Je viens du sous-sol où j'ai appris que mon emploi du temps a été méprisé sans raison.
Cora : Si vous pensez au nouvel horaire du déjeuner les serviteurs infortunés déjeunaient à 11h et mouraient de faim jusqu'au thé.
Isobel : Vous avez aussi chamboulé le roulement des infirmières.
Cora : Je n'ai rien chamboulé.
Isobel : Ce serait insensé de vous accuser de manque de professionnalisme, puisque vous n'avez jamais eu de profession de votre vie.
Cora : Une minute!
Isobel : Vous pouvez croire que vous avez le droit de régir l'univers, mais ici dans ce domaine
Cora : Non, pas ici, dans cette maison, oui, j'ai le droit donné par le Dr Clarkson et par la loi du pays de décider. Ceci est ma maison, et j'en suis aussi responsable que vous!
Isobel : Assez! Je n'en écouterai pas plus. Si je ne suis pas appréciée ici, je chercherai un endroit où être reconnue.
Cora : Bien.
Isobel : Sérieusement : impossible pour moi d'agir sans être estimée.
Cora : A vous de voir!
Isobel : Certainement.
Je devrais partir. Je le ferai.
Isobel : Peut-être qu'il le vaudrait mieux. Je répète - je suis sérieuse.
Cora : J'en suis sûre - et moi aussi.
Sybil vient voir Branson dans le garage.
Sybil : Pourquoi avoir promis à Carson de ne plus participer à des manifestations et pas à moi?
Branson : J'avais mes raisons.
Sybil : Mais vous ne vous contenterai pas de rester pour toujours ici, non? A bricoler un moteur au lieu de combattre pour la liberté? Je croyais que vous auriez rejoint le soulèvement à Dublin, à Pâques
Branson : Possible..s'il n'avait pas été renversé en 6 semaines sanglantes. Ne vous inquiètez pas. Le vrai combat pour l'Irlande viendra après la guerre et je serai prêt. La vérité c'est que je resterai ici jusqu'à ce que vous vous vouliez vous enfuir avec moi.
Sybil : Ne soyez pas ridicule.
Branson : Vous avez trop peur pour l'avouer... mais vous êtes amoureuse de moi.
Mary : Branson, pourrez-vous me conduire à Ripon à 3h? J'ai des courses pour Mère. As-tu besoin de quoi que ce soit?
Sybil : Rien que tu puisses trouver à Ripon!
Isobel se plaint au docteur Clarkson.
Dr Clarkson : C'est effectivement sa maison.
Isobel : Aurait-elle reçu tout-à-coup une formation médicale?
Clarkson : Non.
Isobel : Ou pensez-vous comme tous les autres que le fait qu'elle soit Comtesse lui a donné un savoir universel par intervention divine?
Clarkson : Ce n'est pas la formation médicale qui compte pour les maisons de convalescence mais bien plus une bonne nourriture, un air sain, des draps propres, Mme Crawley.
Isobel : Fort bien. J'ai reçu une lettre d'un cousin à Paris qui travaille au Département de Recherche des Blessés et Disparus. Une antenne est ouverte au Nord de la France sous l'égide de la Croix Rouge. Je pourrai leur offrir mes services.
Clarkson : Euh, c'est... très drastique.
Isobel : Je dois me rendre là où je suis utile et j'ai bien peur que ce ne soit plus Downton Abbey désormais.
Clarkson : Vous serez regrettée.
Isobel : Par vous, c'est possible. Je l'espère en tout cas. Mais pas par Lady Grantham, je pense.
Le concert est organisé dans le salon de musique.
Edith : Il nous faudrait un homme.
Mary : Amen!
Edith : Ca sonnerait beaucoup mieux mais tous les volontaires sont absents.
Robert : Comment cela avance?
Mary : Très bien, je pense, si des chanteurs ne sachant pas chanter ni les acteurs jouer ne vous gênent pas!
Robert : Cela contribue à leur moral.
Mary : Ils le disent, bien que je ne voie pas en quoi.
Robert : J'ai reçu une lettre de sir Carlisle ce matin.
Mary : Oh?
Robert : Il... Il me fait part d'une demande en mariage qu'il t'aurait faite. Il s'excuse de ne pas avoir demandé ma permission, il me la demande maintenant. T'es-tu décidée? Est-ce la raison de sa lettre?
Mary : Non, mais j'ai pris ma décision.
Robert : Qui est?
Mary : Je pense que je vais l'accepter.
Robert : Vraiment ma chérie? J'aimerais partager tes motivations.
Mary : Pourquoi? Quelles étaient les vôtres en épousant Mère?
Robert : Ta mère m'a rendu très heureux.
Mary : Peut-être que sir Richard me rendra très heureuse.
Robert : Mais Matthew?
Mary : Pas vous aussi! Pauvre Matthew... Que doit-il faire pour vous convaincre qu'il est amoureux de Lavinia? Qu'il s'ouvre la poitrine et y grave son nom?
Robert : Ecris lui. Dis lui tes projets avec Carlisle. Tu lui dois bien ça.
Mary : Je ne crois pas lui "devoir" quoi que ce soit. mais je lui écrirai, si vous voulez.
Comme elle l’a décidé, Isobel est sur le départ.
Isobel : Je tâcherai de vous envoyer une adresse, et vous pouvez toujours m'atteindre via la Croix Rouge.
Molesley : Très bien, Madame.
Isobel : J'essaierai de contacter le capitaine Crawley pour lui expliquer. S'il obtient une permission, il me rejoindra probablement ou restera à Londres ; si je le manque et qu'il vienne ici, je sais que vous vous en prendrez soin.
Mrs. Bird : Bien sûr Madame.
Isobel : Cuisinez ce qu'il aime, pas ce qui est bon pour lui.
Mrs. Bird : Vous ne savez pas quand vous reviendrez?
Isobel : Personne ne le sait en temps de guerre. J'essaierai de vous avertir. Prenez soin de vous d'ici là. Bien. Je ne veux pas manquer mon train.
Molesley : Et maintenant?
Mary entre dans la chambre de Sybil en train de se préparer pour le diner.
Mary : Ah, Anna a dit que tu nous honorais de ta présence au diner.
Sybil : C'est plus commode ici qu'à l'hôpital. Je peux remettre mon uniforme si besoin.
Mary : De quoi parlais-tu avec Branson quand je suis arrivée dans la cour?
Sybil : Rien.
Mary : Que faisais-tu là alors?
Sybil : Et toi?
Mary : Je réservais l'automobile, c'est la raison pour laquelle on s'adresse aux chauffeurs, non? Pour prévoir des trajets en voiture?
Sybil : C'est une personne. Il est capable de discuter d'autres sujets.
Mary : J'en suis sûre - mais pas avec toi.
Sybil : Qu'est-ce que tu attends de moi? Dois-je m'enquérir d'un frère cadet de sir Carlisle -encore plus riche que lui?
Mary : Ma chérie, qu'as-tu? Je suis de ton côté.
Sybil : Alors sois de mon côté!
Dans une tranchée, Matthew lit la lettre qu’il a reçue de Mary. William est à ses côtés.
Mary : "Nous y voilà. J'attends de vous présenter l'un à l'autre à votre prochain passage à la maison qui, je l'espère naturellement, aura lieu très bientôt. Je vous en prie, réjouissez vous pour moi comme je le ferai toujours pour vous. Votre cousine dévouée, Mary."
Matthew : Nous irons seuls.
William : Le Sergent est au courant. Mais pour quoi patrouiller?
Matthew : Encore ton éternelle logique! c'est l'armée, Mason. Nous partons en patrouille parce que nous partons en patrouille.
William : Miss Mary a-t-elle déjà fixé la date des noces?
Matthew : Elle n'en parle pas. Elle doit espérer que la fin de la guerre est proche, ils fixeront alors la date.
William : Elle aurait pu attendre de vous voir.
Matthew : Elle ne sait pas que j'ai fini. As-tu prévenu Daisy ou lui fais-tu la surprise?
William : Non, je l'ai prévenue. Après Downton Abbey, j'irai voir mon père, puis un dernier jour avec elle.
Matthew : air frais du Yorshire, suivi de Londres et de Miss Swire.
William : Parfait, Monsieur!
Matthew : Toi, tu n'échangerais pas, si?
William : Non, jamais...
Dans la cour de service. Thomas, en permission, a reçu une lettre qu’il lit à O’Brien.
O’Brien : Bates, dans un pub? Je ne peux pas l’imaginer. Ton copain a dû se tromper.
Thomas : Il l'y a vu deux fois avant la guerre. Ecoute : «Je lui ai dit "Hello, M. Bates", il est parti et n'a plus voulu me servir.»
O’Brien : On va bientôt voir Anna courir tout le pays et le ramener par son bâton!
Thomas : Je suis étonné de ne pas le trouver déjà là de lui-même alors que sa Seigneurie n'a plus de valet depuis que le fou est parti.
O’Brien : Ne dis pas de mal de M. Lang.
Thomas : T'es bizarre toi! Toi toujours si douce et attentionnée. Je ferais mieux d’y retourner.
Molesley est désœuvré dans la maison Crawley, déserte. Un homme entre dans la cuisine.
Mrs. Bird : Vous en voulez une tasse?
Molesley : Pas vraiment.
Mrs. Bird : Que faîtes-vous? Je peux voir?
Molesley : J'ai ciré le bureau deux fois et j'ai rangé les manteaux dans le hall. Je peux aussi bien vérifier s'il y a des mites dans les habits. Et vous?
Mrs. Bird : Nous avons tout nettoyé à fond trois fois. J’ai envoyé Beth chercher des œufs au village pour les conserves, même si la Maîtresse ne les aime pas trop.
Molesley : Elle ne mange jamais raisonnablement de toute façon. Enfin, pas toute seule. Un majordome ne peut pas tirer grand chose d'un souper sur un plateau!
L’homme : Vous demande pardon de vous déranger, la porte était ouverte.
Molesley : Pas la porte de devant.
L’homme : Non.
Molesley : Que voulez-vous?
L’homme : Vous n'auriez pas des restes de trop?
Mrs. Bird : "Des restes"? Ca ne veut rien dire à la maison.
Molesley : Pas si vite. Attendez. Vous êtes d'ici?
L’homme : Pas loin. Je travaillais dans les fermes, mais euh... plus maintenant.
Molesley : C'est une blessure de guerre?
L’homme : Pas de pitié. Je suis un des plus chanceux.
Mrs. Bird : J'ai peut-être quelque chose pour vous.
Molesley : Entrez.
Molesley se rend à Downton Abbey.
Carson : Bonjour, M. Molesley.
Molesley : Ils m'ont dit que je vous trouverais en haut. J'espère ne pas vous déranger.
Carson : Du tout. Que puis-je faire pour vous?
Molesley : En fait, M. Carson, j'ai pensé que je pourrais faire quelque chose pour vous. Brosser cet habit, par exemple. Je déteste n'avoir rien à faire, en l'absence du capitaine Crawley à la guerre et sa mère en France aussi. Et puis, Sa Seigneurie sans valet... et vous avez une montagne de travail!
Carson : Je suis assez pris, c'est vrai.
Molesley : Alors j'ai pensé venir vous donner un coup de main, brosser, raccommoder, nettoyer les chaussures, ce qu'il faut.
Carson : Bien aimable à vous, M. Molesley. Nous devrons faire attention, sinon Sa Seigneurie voudra vous voler au Capitaine Crawley.
A l’office.
Daisy : Il devrait être revenu mais il n'est pas encore là.
Mrs Hughes : Tu ne dois pas t'inquiéter, Daisy.
Daisy : Pas dans ce sens-là. Mais c'est William. On devrait tous être inquiets.
Mrs Hughes : Il a pu arriver n'importe quoi. Son départ annulé peut-être. En guerre, les gens disparaissent et réapparaissent inopinément.
Daisy : Comme M. Bates dans ce pub.
Carson : Il travaille dans un débit de boisson ?
Daisy : Il l'a dit. Je vous croyais au courant.
Carson : Il est peu vraisemblable qu'un valet aguerri comme lui soit satisfait de travailler dans un endroit public!
Daisy : C'est ce qu'il a dit.
Carson : En avez-vous parlé à Anna?
Daisy : A personne. Je croyais que tout le monde était au courant. Vous devriez interroger Thomas.
Carson : Je le ferai. Ne vous inquiétez pas, ma fille.
Robert est mis au courant par Carson, ils interrogent Thomas.
Robert : Cela ne vous est pas venu à l'esprit que nous pourrions être intéressés?
Thomas : Non. M. Bates a quitté votre service, que je sache.
Robert : Et le dire à Carson?
Thomas : je ne suis plus sous les ordres de Carson, Votre Seigneurie.
Mrs Patmore : Daisy, va au lit avant de t'user les yeux!
Thomas : Merci, Daisy, d'avoir parlé de ma lettre privée à M. Carson!
Daisy : Je ne savais pas que c'était un secret. Désolée si j'ai eu tort.
Thomas : Pas "si".
O’Brien : Pourquoi avoir répondu à sa Seigneurie?
Thomas : Q'est-ce que je pouvais faire? Lui dire d'aller au diable?
O’Brien : Il ne paie pas tes gages.
Thomas : Je vois. Je ne te recommande pas la carrière diplomatique, alors.
O’Brien : Que cherche-t-il? Le retour de Bates?
Thomas : Si M. Bates voulait récupérer sa place il aurait écrit de lui-même.
Ethel : Pourquoi voudrait-il ça? Il est comme toi. Il est parti.
Thomas : On ne se ressemble en rien, merci.
Ethel : Mais vous êtes tous les deux libérés des courbettes et des nettoyages, des "oui, Monsieur", "non, Monsieur", Je vous envie. Comme je suis prête pour une nouvelle aventure je me moque qu'on m'entende.
O’Brien : Tu sais ce qu’on dit "méfie toi de tes rêves".
Dans la bibliothèque
Robert : Ah, bonjour, Anna.
Anna : Vous m'avez demandée, Monsieur?
Robert : Oui, entrez. Je voudrais vous parler mais j'espère ne pas me tromper. Carson ne voulait pas vous inquiéter avec ça.
Anna : Est-ce au sujet de M. Bates, Monsieur?
Robert : Oui. Je ne veux pas vous bouleverser. Il semble de retour dans le Yorkshire. Nous ne savons pas précisément où.
Anna : Le Red Lion à Kirby Moorside.
Robert : Oh. Vous l’avez vu, alors?
Anna : Oui, Monsieur.
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Robert : Il va bien?
Anna : Oui. Il n'est pas revenu à Downton pour deux raisons. Il espérait d'abord régler certains problèmes...avec Mme Bates.
Robert : Est-ce en bonne voie?
Anna : Il le pense, Monsieur.
Robert : Très bien. Et pour quelle autre raison nous évite-t-il?
Anna : Il dit avoir quitté votre Seigneurie en mauvais termes. Cela lui a semblé embarrassant.
Robert : Oui... C'est à moi d'être gêné.
Mrs Patmore et Daisy reviennent du village. Elles rencontrent Mrs Bird qui sert à manger à un groupe d’hommes.
Mrs Patmore : Il fallait que je sorte de cette cuisine pour ne pas finir inconsciente sous la table C'est comme cuisiner un banquet trois fois par jour.
Daisy : C'est beaucoup de travail supplémentaire, même avec les aides.
Mrs Patmore : Elles ne soulagent en rien! Mme Bird? Que se passe-t-il?
Mrs. Bird : Je savais que ça se saurait tôt ou tard. Je préfère que ce soit vous.
Mrs Patmore : Que cachez-vous? Qu'est-ce que je vois? Rien d'autre qu'une sorte de soupe populaire.
Mrs. Bird : Vous feriez bien d'entrer.
Mrs. Bird : Un à la fois. Prenez un morceau de pain.
Mrs Patmore : Bon, Daisy, mets toi là. Donne leur un bol et une cuillère. Depuis combien de temps ça dure?
Mrs. Bird : Ce gars est venu demander à manger. Et il est revenu avec un ami le lendemain. Et voilà.
Daisy : Qu'en dit Mme Crawley?
Mrs. Bird : Elle ne le sait pas encore. Certainement qu'elle y mettra fin quand elle reviendra.
Mrs Patmore : J'espère pas.
Mrs. Bird : A la vérité, Mme Patmore, je ne suis pas sûre de pouvoir continuer.
Mrs Patmore : Vous en servez souvent?
Mrs. Bird : J'avais prévu une fois par semaine et je leur donne les morceaux les moins chers, mais c'est sur mon argent et je ne sais
pas combien
Mrs Patmore : Arrêtez-vous là! Si on ne peut pas nourrir quelques soldats de notre propre village, ceux qui ont pris une balle ou pire pour le roi et le pays, à quoi bon!
Au château.
Daisy : Désolée, Madame, mais il n'y a personne d'autre de libre pour le faire.
Edith : Très bien mais tu ferais bien d'y aller avant que Mme Hughes te voie.
Daisy : Madame...Je peux vous demander quelque chose? C'est William, qui travaillait ici
Edith : Je vois qui c'est.
Daisy : Il a disparu. Il devait revenir en permission mais il ne s'est pas montré. Il a écrit qu'il viendrait quelques jours avec le capitaine Crawley...
Edith : William est votre prétendant?
Daisy : Je ne dirais pas ça, Madame. Nous sommes tous très attachés à William en bas.
Edith : Oui, bien sûr. Je suis sûre qu'il n'y a rien de grave mais je vais me renseigner.
Daisy : Merci.
Robert : Peut-être qu'ils ont changé leurs
projets?
Edith : Oui, c'est possible, mais cette pauvre fille semble très convaincue.
Robert : Pile en l'absence d'Isobel et sans que personne ne sache où elle est. Typique!
Edith : Matthew en sait plus peut-être pour cousine Isobel et a préféré la voir en France.
Robert : Cela n'expliquerait pas l'absence de William. Je ferai mon possible.
A la cuisine.
Mrs Patmore : Non, continue de tourner, le fond va brûler! Vous pouvez les confier à Daisy. C'est ça, Daisy. Range-les dans le stock à part. Qu'est-ce que vous voulez?
O’Brien : Vous emprunter du carbonate de soude.
Mrs Patmore : "Emprunter"? Pourquoi? Allez-vous me le rendre?
Au diner.
Cora : Je compte me rendre à Malton demain. A la vente de charité d'Agatha Spenlow. Avez-vous besoin de l'auto?
Robert : J'en ai peur. Pratt peut prendre l'autre?
Cora : Ce n'est pas grave. J'irai lundi. Pourquoi?
Robert : J'ai entendu dire que Bates travaille dans un établissement de Kirby Moorside. Je veux me renseigner.
Violet : Je n'arrive pas à trancher lequel de vos propos je trouve le plus incroyable! Pourquoi n'envoyez-vous pas quelqu'un?
Robert : Je veux m'y rendre en personne.
Violet : Eh bien Sybil, quoi de neuf, ma chère?
Sybil : Pas grand chose. Le travail. Je n'ai de temps pour rien d'autre.
Violet : Pourtant, Mary et moi avons parlé de toi l'autre jour.
Sybil : Oh?
Violet : Oui, vois-tu, parfois, pendant la guerre, on peut se rapprocher de personnes pas vraiment convenables et ça peut devenir délicat, tu sais, plus tard. Cela nous est arrivé à tous. Je veux seulement te mettre en garde.
Sybil : "Convenable" pour qui?
Violet : Eh bien, ne me saute pas à la gorge, Ce n'est qu'un conseil amical.
Cora : Pourquoi voulez-vous voir Bates? Pour lui rendre son ancienne place?
Robert : Pas forcément. Je veux surtout le voir parce que nous nous sommes quittés en mauvais termes.
Carson : Un appel, Monsieur.
Cora : Si c'est le cas, je suis sûre que c'est de sa faute.
Robert : Non, la mienne.
Violet : Vraiment! On se croirait dans un hôtel de seconde classe dont les hôtes ne cessent d'affluer et ne repartent jamais!
Robert (au téléphone): Je vois. Oui.. Merci de m'avoir mis au courant.
Edith : Vous allez bien, Père?
Robert : C'était le ministère de la Guerre. Matthew et William sont partis en patrouille et ont disparu depuis.
Edith : Oh, mon Dieu.
Robert : Ne nous affolons pas. Cela arrive tout le temps apparemment et on retrouve les hommes dans un hôpital de campagne.
Edith : Mais ils sont portés disparus au combat?
Robert : Il est trop tôt pour ça. Il peut y avoir des tas d'explications.
Edith : Vous voulez dire qu'ils ont été faits prisonniers?
Robert : Possible. Ne dis rien à Mary... ni à ta mère, à personne - pas encore. Je n'aurais pas dû t'en parler.
Edith : Et cousine Isobel?
Robert : J'ignore comment la joindre. Comme elle est en France, elle a pu être avertie avant nous.
O’Brien : Je ne veux pas l'accuser de quoi que ce soit, mais je me demandais si vous étiez au courant du "stock spécial"?
Mrs Hughes : Je sais que Mme Patmore a son propre système, comme nous tous.
O’Brien : Oui. Bonne nuit.
Molesley : Je faisais des raccommodages invisibles sur l'un des manteaux de Monsieur le Comte. Je suis plutôt satisfait du résultat.
Mrs Hughes : Il n'y a pas de raison pour que vous ne le fassiez pas en l'absence de valet. C'est une bénédiction pour M. Carson.
Molesley : J'en suis heureux, si ça rend service.
Mrs Hughes : Continuez ainsi et nous ne pourrons plus nous passer de vous du tout.
Molesley : Il n'y a pas de motif pour qu'il en soit autrement. Oh, euh, je peux me tromper mais, je crois avoir vu l'un des officiers dans l'escalier des femmes à l'instant. Il y a certainement une explication
logique.
Mrs Hughes : Espérons-le. Bonne nuit.
Mrs Hughes vérifie le couloir des femmes de chambre et surprend Ethel avec l’un des officiers en convalescence.
Mrs Hughes : Que diable... Ethel!
L’officier : C'est seulement...
Mrs Hughes : Je sais exactement ce que vous faisiez, Major. Je ne suis peut-être pas une femme d’expérience mais je ne suis pas née de la dernière pluie. Ayez la bonté de prendre vos affaires et de redescendre. Ethel, je vous donne votre congé sans lettre de recommandation ni délai. Veuillez être partie tôt demain.
Ethel : Je ne pensais pas que...
Mrs Hughes : Non. c'est le problème. Vous ne pensez jamais.
Dans la maison Crawley.
Mrs. Bird : Cela vous rend nerveux?
Molesley : Je suppose que Sa Seigneurie s'est forgé sa propre opinion et cela ne me dérange pas.
Mrs. Bird : Vous êtes heureux de travailler dans une grande maison. C'est plus intéressant que d'être coincé avec moi, un soir après l'autre. Que répondrez-vous s'ils vous demandent de rester?
Molesley : Ce serait une vraie promotion pour moi. Cela ne sert à rien de le nier.
Mrs. Bird : En fait, je crois que ça va arriver.
Molesley : Vous le pensez vraiment, Mme Bird?
Mrs. Bird : Et voilà M. Molesley, valet de chambre du Comte de Grantham.
Molesley : Arrêtez!
Mrs. Bird : Mais pourquoi?
Ethel rassemble ses affaires. Anna ne comprend pas.
Anna : Qu'est-ce que vous avez bien pu faire de si terrible?
Ethel : Est-ce que j'ai tout pris?
Anna : Voulez-vous que je lui parle? Je peux le faire.
Ethel : Non. Elle ne vous écoutera pas.
Anna : Mme Hughes n'est pas une méchante personne. Je sais bien qu'elle peut être stricte, mais elle…
Ethel : Elle n'écoutera pas.
Robert entre dans l’auberge où travaille Bates.
Bates : Nous sommes fermés.
A l’office.
Anna : Je sais qu’Ethel pose des problèmes, Mme Hughes, mais elle regrettait tellement son erreur, quelle qu'elle soit.
Mrs Hughes : Sûrement. Elle lui coûte sa place.
Anna : Mais ça ne peut...
Mrs Hughes : Peu importe où elle est partie, c'est fait - la discussion est close. Au fait, j'ai entendu dire que M. Bates est de retour dans la région. M. Carson dit que vous êtes au courant. Je suppose que Sa Seigneurie est parti le rencontrer.
Anna : Je sais. Il m'en a avertie.
Mrs Hughes : Pourquoi diable n'avez-vous jamais abordé ce sujet avec moi?
Anna : Ce n'était pas mon secret.
A l’auberge.
Robert : Je suis heureux de l'entendre. D'après Carson, votre femme vous menace.
Bates : Elle va devoir cesser. Depuis que j'ai quitté Downton, j'ai découvert qu'elle ... me trompait. J'ai pu en faire autant dans mon cœur, mais je n'ai aucun acte à me reprocher. L'important, c'est que je peux divorcer, qu'elle le veuille ou non. Mais comment l'empêcher de sortir ses histoires dans la presse? Si elle accepte de se taire, je lui donnerai tout ce qu'elle veut. Elle ne me tient plus et doit choisir entre pauvreté et richesse.
Robert : Et quel scandale voulait-elle raconter? Carson n'a jamais été explicite.
Bates : Des inepties, Monsieur. Ne perdez pas votre temps avec ça. Quelles nouvelles de Downton?
Dans la cuisine.
Mrs Hughes : Daisy, ne te fais plus de souci pour William. J'en ai parlé avec sa Seigneurie. Il dit de ne plus t'en préoccuper tant que nous n'en saurons pas plus.
Daisy : Il a disparu. Ils ne savent pas où il est ni le capitaine Crawley, si?
Mrs Hughes : Il y a des centaines d'explications possibles.
O’Brien : Oui - qu'ils soient morts! Comprends moi bien, j'espère vraiment qu'ils ne le sont pas, mais nous devons affronter la vérité.
Mrs Hughes : Vous ne la connaissez pas. Bonne ou mauvaise! - Anna, pensez-vous que M. Bates revienne?
Anna : C'est à lui de voir.
Daisy : Je l'espère en tout cas. Je l'ai toujours trouvé un personnage si romantique.
O’Brien : Vraiment? Que veut dire "romantique" pour toi?
Thomas : Qu'il croie pas qu'il lui suffit de se pointer pour être le roi de la basse-cour.
Mrs Hughes : Pourquoi, Thomas? Parce que la place est déjà prise?
A l’auberge.
Robert : Je déteste le mot "disparu". Il semble laisser si peu de place à l'optimisme. Je me dis qu'il est trop tôt pour le désespoir, mais pour être honnête, Bates, je ne crois pas pouvoir le supporter. C'a été déjà assez dur de perdre Patrick, à l'idée de Matthew parti et d'un avenir détruit encore une fois.. Par dessus tout, je l'aimais comme un fils. Non, je l'aime. Restons au présent, tant que c'est possible. Alors, acceptez vous de m'accompagner... et de me soutenir dans la Vallée des Ombres?
Bates : Ce n'était pas mon intention, Monsieur, mais... oui, si vous le voulez.
Robert : Je vous ai mal jugé et je vous ai fait du tort. J'aurais dû me fier à vous davantage. Je suis désolé.
Bates : Dieu sait que vous m'avez fait plus confiance que je ne le méritais.
Au village, Mrs Patmore et Daisy arrivent au foyer ouvert pour les soldats pas Mrs Bird. O’Brien les observe de loin.
Mrs Patmore : Nous voilà. Prenez ce panier. Il pèse une tonne!
A l’hôpital.
Mary : Sybil? Je n'ai rien dit à Grand-mère, sincèrement.
Sybil : Alors d'où sortait-elle son discours sur "les amitiés convenables"?
Mary : Elle pense que tu as un soupirant et que si on ne le connaît pas, tu le caches. C'est typique de Grand-Mère. N'en fais pas une montagne.
Sybil : Je ne mérite pas de réprimande - ni d'elle ni de toi. Il ne s'est rien passé.
Mary : Pourquoi? Cela aurait pu? Je suis sérieuse.
Sybil : On ne s'est pas embrassés ni rien. Même pas serré la main! Je ne sais même pas ce que j'éprouve. Il dit que je l'aime. Je ne sais pas.
Mary : Nous parlons bien de...
Sybil : Branson, oui.
Mary : Le chauffeur, Branson?
Sybil : Comme tu es décevante!
Mary : J'essaie seulement de bien comprendre, toi et le chauffeur...
Sybil : Tu sais que je moque de tout ça.
Mary : Chérie, ne sois pas si puérile. Nous ne vivons pas au pays des fées. Où avais-tu la tête? Croyais-tu épouser le chauffeur et que nous viendrions tous pour le thé? Sottise.
Sybil : Je te l'ai dit. Je ne pense même pas l'aimer.
Mary : Que t'a-t-il dit?
Sybil : Qu'il m'aimait et voulait s'enfuir avec moi.
Mary : Dieu du ciel!
Sybil : Il est incroyablement fat.
Mary : Je ne te le fais pas dire.
Sybil : Mais je ne l'ai pas encouragé. Je n'ai rien dit, honnêtement.
Mary : Tu ne l'as pas dénoncé en tout cas.
Sybil : Vas-tu le faire?
Mary : Je ne vais pas le trahir. Tu dois me promettre de ne rien faire de stupide. Promets-le-moi ou je parle à Père ce soir.
Sybil : Promis.
Bates entre à Downton par l’entrée de service.
Mrs Hughes : M. Bates! Vous revoir me réjouit. Bienvenu à la maison.
Bates : Merci, Mme Hughes.
Anna : C'est bien toi.
Bates : Bonjour.
Mrs Hughes : Suivez-moi et donnez matière aux ragots sur votre retour.
Carson : Vous allez trouver quelques changements depuis votre départ, M. Bates.
Bates : Downton est en guerre.
Carson : Exactement. Il y a des extras en cuisine, toutes très bien et des infirmières, bien sûr, mais elles habitent à l'hôpital.
Anna : Sauf Lady Sybil.
Thomas : Infirmière Crawley, je vous prie!
Bates : Alors on est de retour, vous et moi. Les enfants prodigues.
Thomas : Pas moi.
O’Brien : Thomas veut dire qu'il n'est plus domestique. Il gère la maison. Il est sergent à présent.
Thomas : Je prends mes ordres du Major Clarkson. Il dirige la place pour le compte du Corps Médical de l'Armée.
Bates : Une autre bonne raison de prier pour la paix! Sa Seigneurie m'a parlé de William. Et du capitaine Crawley.
Anna : Je suis sûre qu'ils vont bien.
Molesley arrive en courant.
Molesley : Désolé, je suis en retard! Monsieur a-t-il déjà sonné?
Mrs Hughes : Vous n'êtes pas en retard, M. Molesley, mais, euh... M. Bates est revenu.
Carson : Et vous me faîtes penser qu'il est temps que je sonne.
Molesley : Restez-vous... pour de bon?
Bates : Je ne suis pas voyant, mais je reste. M'avez-vous remplacé?
Molesley : J'allais le faire, je commençais ce soir.
Bates : Alors vous devez être soulagé de me voir.
Molesley : Oh, incroyablement.
Bates : Qu'est-ce que c'est?
Molesley : C'est un nouveau chausse-pieds. Je l'ai acheté pour Sa Seigneurie.
Bates : C'est très aimable de votre part, M. Molesley. Merci
Thomas : Daisy, prépare moi du thé.
Daisy : Thomas, j’ai le dîner à...
Thomas : Chaud, cette fois, et c'est sergent Borrow pour toi.
O’Brien : Prenez garde, M. Bates. Thomas dirige maintenant. Il ne faudrait pas le prendre par son mauvais côté.
Bates : Il en a un bon?
O’Brien rapporte ce qu’elle a vu à Cora en l’aidant à se préparer pour le dîner.
Cora : Je n'y crois pas. Pourquoi vendrait-elle des vivres à Mme Bird? Cela ne tient pas debout.
O’Brien : Je ne peux pas certifier les détails de l'arrangement. Peut-être qu'elles les vendent toutes les deux et partagent les recettes. Par ailleurs, vous deviez être informée.
Cora : En avez-vous parlé à Mme Hughes ou à Carson?
O’Brien : J'ai essayé mais il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Cora : Je suis curieuse de savoir. Venez me chercher la prochaine fois.
Au garage.
Sybil : Ainsi Bates est revenu. Père doit être content.
Branson : Et M. Carson ne doit pas être fâché.
Sybil : Il y a quelque chose que je dois vous dire. J'ai tout dit à Mary.
Branson : Je vois. Bien, c'est fini pour moi, alors – et sans recommandation.
Sybil : Non, Mary n'est pas comme ça. Vous ne la connaissez pas. Elle ne nous trahira pas.
Branson : Mais elle ne nous soutiendra pas non plus.
Sybil : Non. Pourquoi souriez vous? je pensais que vous seriez fâché.
Branson : Parce que c'est la première fois que vous parlez de "nous". Si vous n'éprouviez rien, vous m'auriez dénoncé depuis des mois.
Sybil : Je vois. Comme je ne veux pas vous voir perdre votre place, ça veut dire que je suis follement amoureuse de vous.
Branson : Ce n'est pas le cas?
Sybil : Vous dites que je suis un esprit libre et j'espère que c'est le cas, mais vous me demandez de renoncer à mon monde et à tous ceux qui en font partie.
Branson : Et c'est un prix trop élevé à payer?
Sybil : C'est un prix élevé! Oui ! J'aime mes parents - vous ne les connaissez pas... et j'aime mes sœurs, mes amis...
Branson : Je ne vous demande pas de renoncer à eux pour toujours. Quand ils viendront nous voir, je les accueillerai à bras ouverts.
Sybil : Et les gens de votre entourage? Est-ce qu'ils m'accepteront? Et mon travail?
Branson : Quel travail? Donner des boissons chaudes à des officiers en goguette? Ecoutez - tout se résume à savoir si vous m'aimez ou non. C'est tout. C'est ça. Le reste est un détail.
Anna et Bates se retrouvent dans la cour de service.
Bates : J'ai écrit à Vera pour lui expliquer le cas et qu'elle ne peut pas le gagner. Je lui ai dit que je serai généreux, si elle coopère.
Anna : Etes-vous prêt à tout lui donner? Parce que je le suis.
Bates : Tout ce qu'il faudra. Je veux une rupture nette et pas une plaie ouverte. Si nous arrivons à patienter encore un peu. Ne restons pas dehors. Il fait froid.
Anna : Je serai patiente et je peux tout supporter, sauf que vous partiez encore.
Bates : Non. C'est terminé. Vous êtes engagée pour de bon avec moi ... comme il faut.
Sur la galerie.
Edith : Il y a quelque chose que tu devrais savoir. Père ne veut pas qu'on t'en parle, à tort je pense.
Mary : Continue.
Edith : Matthew est porté manquant. Il était en patrouille et il a ... disparu. Père ne l'a dit à personne. Pas même à Mère. Je l'ai appris parce que je me trouvais là quand il a reçu la nouvelle. Cela ne m'a pas semblé correct de te laisser dans l'ignorance. Je ne veux pas te bouleverser, vraiment.
Mary : Pour une fois dans ma vie, je te crois.
Anna : Ils vous l'ont dit finalement.
Mary : Tout le monde est au courant en bas?
Anna : William aussi est porté disparu. Je pense que tous le savent sauf Madame.
Mary : J'aurais préféré qu'Edith remette ça à demain matin. J'aurais mieux fait face avec une nuit de sommeil en plus.
Cora et O’Brien entrent dans la cuisine où Mrs Bird, Molesley, Mrs Patmore et Daisy s’affairent.
Mrs Patmore : Attention, c'est chaud. Daisy! les cuillères! A moins de boire directement dans la soupière!
Mrs. Bird : Vous pensez que ça suffira?
Molesley : Vous pouvez en nourrir à peu près 50, d'après moi.
Mrs. Bird : Allez chercher les légumes.
Molesley : Les légumes...
Cora : Pouvons-nous entrer?
Mrs Patmore : Madame... Quelle surprise.
Cora : O'Brien croyait que vous viviez une sorte d'aventure commerciale vous et Mme Bird. Alors je suis venue voir par moi-même.
Mrs. Bird : Ce n'est pas vrai, Madame!
Cora : J'admets que ça n'y ressemble pas.
Mrs Patmore : Nous nourrissons ces hommes une fois par semaine et je n'en ai pas honte. Je serai de retour à la grande maison avant le repas.
Cora : J'en suis sûre. Mais est-il vrai que la nourriture provient de nos cuisines?
Daisy : Seulement du stock donné par l'armée. Ce sont des soldats.
O’Brien : Je vous l'avais bien dit.
Mrs Patmore : Daisy dit vrai. Nous n'utilisons que celui-là et tous ces hommes ont servi leur pays.
Cora : A l'avenir, je préfèrerais que vous preniez celles payées par la maison. Je ne veux pas que l'armée nous accuse de mauvaise gestion.
O’Brien : Vous n'allez pas les laisser s'en sortir comme ça?
Cora : Mieux que ça. Je vais les aider - et vous aussi. Molesley.
Molesley : Madame.
Cora : Si vous déplacez cette table, nous diviserons la nourriture. Nous pourrons faire deux files et servir plus vite. O'Brien occupez-vous du pain. Daisy?
Daisy : Bien sûr, Madame.
Cora : Mmh... Qu'est-ce que c'est?
Molesley : Du ragoût de boeuf, M'dame.
Cora : Faîtes la queue.
A Downton.
Dr Clarkson : Sergent, un instant. J’ai entendu dire que vous deveniez très autoritaire dans vos manières avec le personnel ici. Euh, Daisy surtout. Que vous soyez un braconnier promu garde-chasse ne justifie pas la rudesse.
Thomas : Non, Monsieur.
Dr Clarkson : Sergent Alors tenez en compte. Allez-y.
Dr Clarkson : J'ai fait comme vous l'aviez demandé Mme Hughes. je pense que Barrow a pris bonne note.
Mrs Hughes : Il devient plus arrogant que Lady Mary, ce n'est pas peu dire!
Dr Clarkson : Lady Grantham.
Cora : Bonjour, Dr Clarkson.
O’Brien : Ça vient de Bates. Je l'ai vu te regarder. Il a du filer chez le Major rapporter dès que tu as eu le dos tourné.
Thomas : Bon. Il y a des choses qui ne changent jamais.
O’Brien : Ne t'inquiète pas. Sa position s'est affaiblie par rapport à l'an dernier.
Thomas : Pourquoi?
O’Brien : Parce que nous en savons plus, voilà pourquoi.
Cora : Pourquoi me l'avoir caché?
Robert : Je ne sais pas. Peut-être que j'enviais votre ignorance.
Cora : Je ne renonce pas à espérer. Pas encore.
Robert : Moi non plus, bien sûr, mais je pense que nous devrions nous préparer.
Cora : Isabel ne sait rien?
Robert : Je n'ai pas pu la joindre.
Cora : Avez-vous parlé à Mary?
Mary : Edith m'a prévenue.
Robert : Vraiment? Je suppose que la tentation était trop grande.
Mary : Bizarrement, je pense qu'elle ne voulait pas faire mal.
Cora : Nous devons descendre. C'est l'heure du concert.
Mary : Qui pense à ce stupide concert?
Robert : Les hommes, et nous le devrions aussi... parce qu'il faut continuer quoi qu'il advienne. Nous devons nous soutenir les uns les autres pour faire aller.
Dans le salon. Edith est au piano, un officier fait des tours de magie. Puis Mary intervient pour chanter.
Violet : Cora m'a dit que Matthew est porté disparu. Est-ce vrai?
Robert : Il n'y a aucun indice pour l'instant.
Violet : Je vois. Eh bien, il m'en faut plus pour m'angoisser.
Robert : Je serais content que vous vous inquiétiez.
Violet : Je le ferai, bien sûr. Nous nous sommes habitués à Matthew. Dieu sait qui sera le prochain héritier. Certainement un ramoneur de Solihul! Ah!
Mary : La plupart d'entre vous ignore combien il est rare de nous voir ma sœur et moi agir en chœur...
Cora : Un vrai miracle, s’il en existe.
Mary : Mais en temps de guerre, nous tous avons des soucis plus importants. Mesdames et Messieurs, je vous présente les Sœurs Crawley.
Violet : Maintenant, on peut dire que j'aurai tout vu.
Matthew et William entrent à leur tour dans le salon. Mary, atterrée, arrête de chanter.
Mary : Dieu merci...
Robert : Mon cher garçon. Mon très cher garçon!
Matthew : Allez, ne vous arrêtez pas pour moi.
Matthew : Nous nous sommes perdus et resté coincés derrière des Allemands pendant trois jours. Après cela, nous sommes tombés sur un poste de campagne où on nous a aussitôt admis. Nous ne courions aucun danger, alors ils n'ont pas informé notre unité.
Robert : Ils auraient pu nous informer de votre retour à la base.
Matthew : J'espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés.
Robert : Oh, vous nous connaissez. Nous aimons être assurés de notre héros au front.
Mrs Hughes : Je vous demande pardon, Monsieur, mais la Comtesse douairière s'en va.
Robert : Ah.
Mary : Qu'allez-vous faire pendant votre permission?
Matthew : Puisque Mère n'est pas là, j'irai à Londres voir Lavinia. J'ai reçu votre lettre au sujet de Carlisle.
Mary : Vous approuvez, j'espère. Je sais que vous ne l'appréciez guère
Matthew : Je le connais à peine. Mais je ne doute pas de l'apprécier. Enfin, s'il vous traite bien. Sinon, il devra m'en répondre.
Bates : Qui aurait cru qu'un concert amateur soit le sommet du bonheur? J'ai erré dans une telle misère depuis que je vous ai quittée. Je crois avoir oublié ce qu'est le bonheur.
Anna : Moi, aussi. Désormais nous devrons nous habituer à ce sentiment ... et nous y fier.
Bates : Mon Dieu, c'est ce que je veux.
O’Brien : L'amour est-il un rêve de jeunesse? Non!
Thomas : Je n'y attache pas d'importance.
O’Brien : Vas-tu t'adoucir avec l'âge?
Thomas : Je ne l'aime pas - c'est un salaud paternaliste qui cafte dans mon dos, mais j'ai d'autres soucis.
O’Brien : Vraiment? Intéressant.
Thomas : Pourquoi?
O’Brien : Parce que clairement je suis plus rancunière que toi.
Mrs Patmore : Je savais qu'il n'était rien arrivé de grave. Je le sentais.
William : Et toi? Tu me voyais mort et enterré?
Daisy : Je suis contente que tu ailles bien.
William : Vrai. Tu le dois. C'est penser à toi qui m'a sauvegardé.
A l’office.
Mrs Hughes : Ethel? Que diable faîtes-vous ici?
Ethel : Il fallait que je vous voie, Mme Hughes. Je suis désolée de m'imposer mais je suis restée seule à n'en plus pouvoir. Vous devez m'aider;
Mrs Hughes : Je ne "dois" rien du tout! Que voulez-vous dire? Aider à quoi? Cela a-t-il un rapport avec le major Bryant? Je m’en veux de ne pas être intervenue plus tôt - je le reconnais. Combien de temps cela a-t-il duré?
Ethel : Assez pour que je tombe enceinte. Je vais avoir un bébé, Mme Hughes.
Ecrit par mamynicky